Fait ce que tu fais !

 Je me souviens d’un enseignement de Thích Nhất Hạnh qui disait : 

- j’ai de la chance, car lorsque je mange, je mange.

- mais maître tout le monde mange ?

- Non ! Beaucoup quand ils mangent, ils lisent, ils pensent, ils parlent…

Ce dialogue, me revient lorsqu’en courant dans le parc près de chez moi, je vois beaucoup se promener avec leurs chiens et regarder le téléphone, surveiller ses enfants et regarder le téléphone entre un : « descend de l’arbre Kevin » et un  « rend la canne à cette vieille dame », et même certains marchent en regardant leur téléphone au point de me rentrer dedans ! Sans même remarquer que je les ai esquivés en changeant brutalement ma trajectoire dans mon élan. 

Je suis surpris que beaucoup expriment pendant les séances qu’ils aimeraient méditer, mais qu’ils n’y arrivent pas. Évidemment… 

Peut-être qu’avant de méditer on pourrait commencer par faire les choses du quotidien en pleine conscience. Ce serait déjà un bon début.

Dans le bouddhisme Zen il y a un exercice qui s’appelle SAMU (prononcé : samou), si je résume c’est : fais ce que tu fais. 

Par exemple, si tu coupes des carottes, tu coupes des carottes et rien d’autres. Bon tu peux respirer quand même, mais tu ne regardes pas la télé, ou tu ne penses pas à ton boulot. Tu coupes juste tes carottes ici et maintenant. C’est aussi méditer.

Si tu conduis, tu conduis, ici et maintenant et rien d’autre. C’est méditer. Souvent l’épreuve physique intense peut-être assimilée à la méditation, car l’effort impose aussi d’être ici et maintenant. 

En fait, on peut méditer un milliard de fois dans son quotidien, dès lors que l’on éteint l’égo et ses pensées. 

Il est nullement obligé de s‘asseoir dans une posture désagréable et douloureuse pendant des heures face à un mur pour méditer. Si vous pouvez le faire, c’est bien, mais ce n’est pas obligé.

Vous voulez méditer ? Commencez simplement, par faire en pleine conscience ce que vous faites. C’est un excellent point départ.

Alors quand vous marcherez, marchez en regardant l’automne rougir les arbres, en ayant conscience de cet air frais qui pénètre dans vos narines. En surveillant votre enfant dans le parc, regardez le jouer et s’émerveiller des choses simples. Et en promenant votre chien, soyez attentifs aux beaux praticiens de médecine Chinoise qui passent près de vous en faisant leur footing. Car y en a pas tant que ça !


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