+ 1

 Aujourd’hui est un jour +1 an pour moi !

Et c’est +1 pour beaucoup d’autres événements, comme par exemple l’ouverture du cabinet il y a maintenant 7 ans ! D’abord à Vandoeuvre et maintenant à Fleville.
Même si je ne me suis jamais vraiment sentit jeune, je sais que pour beaucoup d’entre-vous je le suis ! Nombreux sont ceux qui viennent me voir pourraient être mes parents voir même mes grand-parents.
Je sais aussi, même si personne n’a osé me le dire, que lorsque je vous pousse dans vos retranchements, il y a un moment où vous vous dites : mais qu’est-ce qu’il en sait lui ce petit jeune ? Il ne connaît rien de la vie !
Je sais qu’avant de « lâcher », il y a une résistance dans un premier temps :
- que peut-il savoir du deuil de la perte d’un enfant, il n’a même jamais eu d’enfant !
- que peut-il savoir de la douleur d’un cancer, il est jeune et en bonne santé !
- que peut-il savoir du burn-out, derrière son petit bureau bien tranquille ?
- que peut-il savoir d’avoir été abusé ? Lui cet homme qui fait du Kung-Fu ! (ps : je ne fais pas de kung-fu et une bonne fois pour toute : je ne suis pas chinois 😀 )
Voici une petite liste non exhaustive, malheureusement, des souffrances que j’accompagne au détour d’un « simple » mal de dos.
C’est ce qui arrive quand on va chercher l’origine !
Et vous avez raison, pour nombreuses souffrances, je ne les ai pas connues, et je ne peux pas imaginer ce que vous pouvez ressentir.
Cependant, avec ma petite expérience, je constate déjà que la souffrance, même si son origine peut-être différente, a des points communs. D’aucuns voudraient juger que perdre un enfant, serait pire qu’un burn-out, ou encore qu’être abusé serait pire qu’une rupture sentimentale.
En réalité, je pense qu’il ne faut pas juger, ni même comparer. Peut importe l’origine de la blessure, il est important d’observer simplement la blessure, la cicatrice qu’elle laisse dans la chair et dans l’âme.
Et, selon moi, encore plus important, en étant très factuel, comment fait-on pour qu’elle guérisse plus vite ?
Je le dis à chaque séance, je ne suis pas un psy. Vous pouvez faire un suivi psy en complément, c’est d’ailleurs selon moi dans de nombreux cas nécessaires et salutaires.
Mais, nous on va appliquer la sagesse de la médecine traditionnelle et des arts martiaux, pour vous faire avancer. A savoir le taoïsme, le confusionnisme et le bouddhiste. Et pour les arts martiaux plutôt le bouddhisme Zen de l’école de Soto.
Ça peut paraître froid, dur et insensible !
Mais je préfère plutôt dire pragmatique et sans jugement : c’est ni mal, ni bien. Ce qui est fait est fait, ce qui est là est là ! (Incassable comme phrase n’est ce pas ?) Mais maintenant que c’est fait, maintenant que c’est là, concrètement je fais quoi pour avancer ? Dois-je finir ma vie dans la souffrance ?
Si vous poussez la porte de mon cabinet, votre réponse à cette question est la même que moi, et c’est clairement : NON ! Peut importe la cicatrice, peut importe qui l’a faite, peut importe sa grandeur et sa localisation ! Quand on vient chez moi, on accepte que l’on veut cicatriser !
Et c’est là notre point commun ! Évidemment, que je n’ai pas les mêmes cicatrices que vous, mais nous partageons cependant bien quelque chose : l’esprit combatif, l’adaptation et le goût de la résilience. Car s’il y a encore un souffle dans nos poumons, nous nous refusons que quiconque, maladie ou bourreau, viennent dicter encore nos vies, viennent nous dérober un instant de plus de notre bonheur et du restant de notre vie.
Nous ne choisissons pas ce qui nous arrives, mais en revanche nous choisissons l’attitude face à ces événements. Et, malgré mon jeune âge, je peux dire que toute le monde, sans exception a des cicatrices.
La seule différence entre chacun de nous, c’est la réponse à cette simple question : maintenant, vais-je laisser ces cicatrices contrôler ma vie ? Ou vais-je reprendre le dessus ?
Dans les arts-martiaux, on aime dire que l’on devrait choisir comment nous mourrions ! Et l’hagakure, (guide spirituel du samouraïs) a une réponse très claire : on devrait vivre comme on meurt, la tête haute !
En ce jour symbolique, je remercie tout ceux qui ont su me faire confiance pour les accompagner dans leurs cicatrisations. Car, en vous voyant grandir et évoluer, vous me faites grandir et évoluer aussi !
Et pour tout ceux qui ont pensaient que j’étais un petit con prétention qui avait une réponse à tout, je vous remercie aussi 🙂 chaque échec me fait grandir encore plus que les années qui défilent ! Et j’ai la conviction que plus je grandirais mieux je pourrais vous accompagner. L’échec est un bon professeur.
J’aime lire ce poème de Walt Whitman, pour chacun de mes anniversaires, afin de me rappeler, que quoi qu’il arrive, je suis toujours acteur de ma vie ! Capitaine de mon âme !
O moi ! O la vie ! Les questions sur ces sujets qui me hantent, les cortèges sans fin d’incroyants, les villes peuplées de sots, moi-même qui constamment me fais des reproches, (car qui est plus sot que moi et qui plus incroyant ?) les yeux qui vainement réclament la lumière, les buts méprisables, la lutte sans cesse recommencée, les pitoyables résultats de tout cela, les foules harassées et sordides que je vois autour de moi, les années vides et inutiles de la vie des autres, des autres à qui je suis indissolublement lié, la question, O moi ! si triste et qui me hante – qu’y a-t-il de bon dans tout cela, O moi, O la vie ?
Réponse : Que tu es ici – que la vie existe et l’identité, que le puissant spectacle se poursuit et que tu peux y apporter tes vers.
Et vous ? Quels vers allez vous apporter à ce spectacle ?

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